Un peu de physique quantique
La physique est une science qui donne des clés de lecture du monde qui nous entoure, en s’appuyant notamment sur de nombreux outils mathématiques. Cette science n’existe pas en elle même, elle n’est la cause d’aucuns des phénomènes qui nous entourent, elle est en seulement une interprétation. La pomme ne tombe pas de l’arbre parceque Newton en a écrit les équations. En revanche la physique modélise et explique; elle permet de savoir en combien de temps la pomme tombe ou bien pourquoi elle tombe à la verticale.
La physique classique s’est historiquement intéressée aux phénomènes macroscopiques, visibles de l’homme et y a développé une approche déterministe : les choses n’arrivent que parce qu’une cause s’est produite avant. La cause précède les effets. D’autre part, la physique classique est pleine de bon sens parce qu’elle se rapporte à des phénomènes constatés quotidiennement : une balle jetée contre un mur rebondit, ce qui n’est toujours le cas si on adopte le point de vue de la physique quantique!
Justement, comment définir la physique quantique? Premièrement, c’est une physique qui impose d’abandonner un certain nombre (si ce n’est toutes) d’idées préconçues. Ensuite, elle ne s’intéresse et ne fonctionne qu’à l’échelle des particules (à l’intérieur de l’atome donc). Enfin et surtout, en physique quantique, il n’y a pas de certitudes mais des probabilités.
La première expérience la plus marquante est celle « des fentes de Young ».
Contrairement à ce qu’aurait pu nous faire prédire notre bon sens, les électrons ne se comportent pas comme des balles de tennis jetées à travers une meurtrière, mais comme une fonction mathématique (une onde) qui contient la probabilité que la balle se trouve à tel ou tel endroit au delà de la meurtrière. La balle pré existe partout! En tous cas, tant qu’on a pas essayé de savoir où elle se situe…
En effet, si on pousse cette expérience un peu plus loin et qu’on cherche à savoir par quelle fente est « réellement » passé l’électron, c’est alors un tout autre résultat. Imaginons donc le dispositif expérimental : on place un détecteur d’électron ainsi qu’un dispositif « d’éclairage » derrière le dispositif à fentes. Redémarrons le canon à électrons : il n’apparait alors sur l’écran plus que 2 fentes correspondant aux impacts des électrons. Tout se passe comme si les électrons avaient perdu leur caractère ondulo-aléatoire, pour revêtir leur combinaison de simple particule de matière. En physique quantique, on appelle ce phénomène « la réduction du paquet d’onde ». Et il s’agit la probablement de la propriété fondamentale : tant qu’on ne cherche pas à mesurer ou voir par où passe une particule, alors elle prend tous les chemins offerts avec une certaine densité de probabilité, par contre dès lors qu’une observation est faite on oblige la particule à choisir un chemin (qui peut être aléatoirement l’un où l’autre…). C’est le principe d’indiscernabilité. Edwin Shrodinger s’est amusé de ce principe avec son expérience de pensée du chat.
Pour tenter d’expliquer ce principe, Heisenberg a émis l’hypothèse que le fait de mesurer ou d’observer une particule impliquait de faire interagir cette dernière avec une autre particule (un photon par exemple si on observe avec une lumière) et qu’ainsi on brisait l’équilibre de distribution des particules et donc faisait disparaître les interférences. Cependant cette hypothèse astucieuse à été invalidée en 1998 par une expérience publiée dans « Nature », nous obligeant donc à considérer l’indiscernabilité comme un réel mécanisme fondateur de la physique quantique mais impossible à expliquer pour l’heure.